Il peut parfois arriver qu’un vin ne nous convienne pas, qu’on le trouve trop sucré ou trop acide. Toutefois, on ne peut pas se permettre de juger la qualité d’un vin selon un regard subjectif. Ainsi, plusieurs critères doivent entrer en jeu avant d’émettre un verdict final et nous vous dévoilons ce que l’on entend par « bon vin ».
Déguster un vin : quelles démarches ?
Pour les œnophiles, cela n’est plus un mystère : la dégustation d’un vin doit obligatoirement passer par 3 escales cruciales qui solliciteront la vue, l’odorat et le goût !
– La robe
Une fois que vous avez sorti votre breuvage de la cave à vin et que vous en aurez versé dans un ballon, l’aventure débute par une première appréciation visuelle. Ainsi, une robe claire indique que la boisson provient d’une localité qui dispose d’une plage de température fraîche avec un temps d’ensoleillement moyen, ce qui est typique des régions Nordiques de la France. À contrario, si elle est plutôt foncée, on aura tendance à la relier à des zones aux climats amplement cléments et dotés d’un bon taux d’ensoleillement, comme le cas du Sud. Et pour vous assurer que vous ne faites pas fausse route, vous pouvez appuyer votre hypothèse en identifiant les larmes. Il s’agit des gouttes qui viendront prendre nid au niveau des parois du verre. Celles fluides sont associées au vin du Nord, tandis que les grasses sont représentatives des vins du Sud.
Mais ce premier contact ne prendra pas fin aussi vite ! Pour mieux observer les tons du breuvage, il est également recommandé de l’incliner à près de 45° sur une surface blanche, puis de déceler le contour du disque. En vous concentrant sur les couleurs révélées, vous pourrez juger l’âge de la boisson. Dans le cas où vous vous apprêtez à déguster un rouge, les plus jeunes se reconnaîtront par leur couleur violacée ou pourprée qui, avec le temps, viendra se parfaire pour obtenir un vin évolué à la teinte ambrée. Pour le vin blanc, les plus jeunes auront une pointe pâle avec quelques reflets verts et muriront vers des tons orangés.
– Une étape olfactive :
Que serait un vin sans arôme ? Ce critère vous donne un premier avant-goût de ce qui vous attend un peu plus tard. Toutefois, en restant focalisé sur votre objectif, vous pourrez aussi déceler une pléthore d’informations telles que l’âge, la localisation et même le mode d’élevage. Les vins aux arômes fruités, épicés et fleuris sont souvent des breuvages qui sont au beau milieu de leur jeunesse. Ceux qui relatent un nez enrichi en fruits confits et en mûres sont, a contrario, plus évolués. Par ailleurs, si vous distinguez du champignon ou du sous-bois, c’est que vous avez affaire à un vieux vin. En outre, les senteurs boisées ou vanillées aux notes grillées sont révélatrices d’un vin qui a été élevé en fût de chêne. Enfin, si par malheur votre breuvage vous offre un nez qui trahit un effluve vinaigré à touche de bouchon et de soufre, cela indique un défaut de vin.
Outre ces indices, vous pourrez également essayer de définir le cépage de la boisson dès cette escale.
– Une étape gustative :
Nous y sommes ! Ici l’on fera la différence entre plusieurs types de vins, en partant du doux et de l’onctueux, tout en passant par du corsé, du vif, du tannique, du léger et du fin. Vous aurez donc à vous fier à vos sensations pour catégoriser le breuvage dans une de ces familles.
Un « bon vin » OU un « mauvais vin »
Maintenant que vous avez toutes les cartes en main pour déguster un tel breuvage, il est temps d’entrer dans le vif du sujet : faire la différence entre une bonne et une mauvaise boisson. Comme l’expérience gustative peut varier d’un individu à un autre, voici 3 critères sur lesquels il vous faudra vous baser pour voir les choses d’un point de vue plus objectif.
– Une boisson sans défaut : Un vin qui fait trahir dès les premières approches olfactives ne peut jamais se targuer d’être le meilleur du domaine. Que vous ayez un palais plutôt sucré ou acide, vous serez toujours en mesure de détecter un breuvage qui a été altéré. Cet aspect ne dépend donc pas de vos préférences, car nous osons croire que personne ne voudrait être obligé de finir un ballon aux notes vinaigrées.
– Un équilibre retrouvé : Une fois que votre nez a pu se délecter des arômes, vous pouvez passer à la dégustation.
Pour le vin blanc, le goût devrait s’harmoniser entre l’acidité et l’onctuosité. Ainsi, un surcroît de gras (à l’exemple du sucre) le rendra trop lourd et un excès d’acide mènera vers un breuvage trop vert. Quant au type rouge, il devra trouver un juste milieu entre l’acidité, l’onctuosité et le tanin.
– La longueur : Quand on aborde la question de la persistance en bouche, on fait référence à la durée de constance de chaque arôme une fois dégustée. Cet aspect sera surtout déterminé par la qualité du raisin et de ses capacités aromatiques, vu qu’il s’agit de l’ingrédient principal. Un excellent vin est en mesure de vous offrir une gamme olfactive harmonieuse et soutenue. Eh oui, certaines boissons s’évanouissent très rapidement, tandis que d’autres iront jusqu’à vous faire bénéficier de 20 généreuses caudalies.
En ce sens, pour élaborer un bon vin, il faudra miser sur la qualité du raisin et sur sa maturité.
Avant de vous laisser à vos dégustations, nous tenons à vous interpeller sur la différence entre un « vieux » et un « trop vieux ». Si vous faites partie de ceux qui pensent que tous les vins vieillissent bien, sachez que ce n’est pas toujours le cas. En effet, à maturité cette boisson arrivera à son apogée pour ensuite faire un déclin. Dépendamment du breuvage que vous avez pris, il se pourrait que la phase d’apogée dure plus ou moins de temps. Dans tous les cas, si la robe est matte et perd de ses éclats, c’est que le vin est en déclin. De même, si cette dernière est trouble, cela révèle une altération ou une attaque microbienne.
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