Est-il difficile de faire du vin maison ?

Dernière mise à jour: 13.10.24

 

De manière générale, il n’est pas si compliqué que ça de savoir comment fabriquer du vin depuis sa propre maison à condition d’avoir les compétences et les équipements nécessaires. Vous voulez savoir comment est fait le rosé ou bien le vin blanc ? Sachez que la couleur est étroitement liée à la durée de macération. Dans ce guide, nous vous donnons nos conseils ainsi que les étapes pour réussir la fabrication du vin artisanal, et cela n’est pas si difficile.

 

La récolte du raisin

Vous n’êtes pas sans savoir que le raisin est l’ingrédient principal pour arriver à faire du vin maison. Vous devez donc avoir une plantation personnelle dans laquelle prélever la quantité de raisin nécessaire pour votre réalisation. Si le fruit se récolte une fois à maturité, il faut déjà arriver à reconnaître quand cueillir les raisins. Voici comment faire pour ne pas vous tromper :

 – Comme pour le bois, la base de la rafle change de couleur et devient brune. Si la base commence à présenter des rides, c’est que le raisin est déjà trop mûr.

 – Les baies prennent du volume et acquièrent une nuance plus foncée qui témoigne de cette maturité.

 – Pour ce qui est du pépin, la couleur change d’une nuance verte à brune.

 – Au niveau du goût, la saveur plus ou moins acide devient plus sucrée et les baies sont plus juteuses.

Si vous arrivez à faire ce petit diagnostic, vous ne pourrez pas vous tromper pour la récolte des raisins. Par ailleurs, si vous vous demandez comment faire du jus de raisin, il faudra laver les fruits, les écraser et les cuire pour ensuite en filtrer le jus.

Le choix du raisin

Il importe aussi de savoir que la cueillette du fruit doit se faire à différente période d’évolution selon le vin que l’on veut obtenir. Voici 3 points essentiels à prendre en compte pour réussir le choix de la liqueur avant la préparation :

 – Pour connaitre comment faire du vin blanc de cépage avec une faible acidité, il faut faire la récolte avant la maturité totale du fruit lorsqu’il atteint le summum des arômes.

 – Pour savoir comment faire du vin rouge, il faut patienter jusqu’à ce que le fruit parvienne entièrement à maturité.

 – Pour ceux qui veulent produire un vin de dessert ou un vin liquoreux, l’idéal est d’attendre que le raisin arrive et dépasse le stade de maturité pour le fruit.

Si vous ne faites pas encore suffisamment confiance à votre jugement pour connaître l’état du raisin pour faire du vin, servez-vous d’un réfractomètre. Ce dispositif permet de savoir le rapport entre le taux de sucre et l’acidité contenu dans chaque baie.

Après avoir cueilli la quantité qu’il vous faut, triez les fruits abîmés et lavez le reste pour vous débarrasser des saletés diverses. Pour faire son vin, il ne faut pas les laisser trop longtemps dans l’eau, mais effectuer seulement un passage rapide avant de les laisser s’égoutter complètement à l’air libre.

 

Le foulage, éraflage et l’égrappage du raisin

Pour ceux qui découvrent comment faire du vin, le foulage est le processus qui permet d’éclater les baies tout en prenant soin de ne pas écrabouiller les pépins ou les rafles. Cette action consiste à libérer la plus grande quantité de jus de raisin fait maison.

Le contact entre le liquide prélevé et la pellicule favorise l’addition d’autres produits comme le sulfite, l’anti pectine, etc. les tannins ainsi que les agents colorants se répandent également plus efficacement dans le liquide en pleine macération.

L’égrappage quant à lui consiste à séparer chaque grain de raisin de la grappe qui les maintient ensemble sur l’arbre. Cette technique s’effectue en partie ou en totalité avant de procéder à la macération du vin pour les raisins rouges.

Après la rafle, ce processus empêche les tannins et les arômes de se mélanger au moût et limite les pertes d’alcool ainsi que les matières colorantes. Vous pouvez aussi procéder à l’ancienne en mettant le raisin dans une bassine propre et faire le foulage avec les pieds.

Si cette alternative ne vous enchante pas, il y a des fouloirs et des égrappoirs qui peuvent remplacer l’homme pour ce processus. Pour comprendre le fonctionnement de la machine, vous pouvez voir comment elle traite et finalise cette opération en vous informant sur des sites spécialisés.

 

La macération

C’est à partir de ce stade que vous pouvez apporter plusieurs corrections à la fabrication du vin comme l’acidité, le degré d’alcool et d’autres traits. Étant donné que ce processus n’est pas à la portée de tous, notre conseil vous oriente vers un ouvrage qui s’intitule « Traité de vérification ».

On retrouve dans ce livre des méthodes et des recommandations sous forme d’explications clairement détaillées. Ce guide pas à pas vous permettra par la suite de procéder à toutes les corrections sans faire du jus de raisin traditionnel.

Il faut savoir que le cuvage ou cuvaison ou macération se tient avant l’extraction du jus qui intègre déjà le début de la fermentation alcoolique de la préparation. Elle est faite dans le but de transférer dans le liquide les constituants restés dans le broyat à savoir les tannins ainsi que les pigments de couleur.

La durée de cette opération se décide encore selon le type de vin que vous voulez produire :

 – 1 à 2 jours pour la fabrication d’un vin rosé

 – 3 jours pour un vin rouge doté de souplesse et de légèreté

 – 4 jours pour une liqueur plus équilibrée

 – 6 jours pour avoir l’intensité la plus élevée et le vin de cave charpenté

Pour ce qui est du récipient à utiliser pour la macération, il est obtenu en se servant d’une cuve faite en plastique à usage alimentaire verrouillée par un couvercle. Sinon il y a aussi la dame-jeanne avec un goulot large qui se ferme avec un capuchon associé à un barboteur.

Il vous suffit d’y verser le jus et le broyat avant de le placer dans un lieu qui possède une température constante entre 20 et 25 °C. Ajoutez ensuite 1.25 g de métabisulfite de potassium pour une quantité de 10 kg de fruits. L’addition de ce composant se verra augmentée au-delà de cette portion. Une fois que c’est fait, laissez le mélange au repos pendant 6 heures.

Une fois ce délai atteint, il est temps de mettre l’anti-pectine, les levures réhydratées et du sucre si besoin. Pour que le liquide soit bien homogène, mélangez avec une cuillère en bois qui peut atteindre le fond du récipient. Remettez ensuite le couvercle à sa place en pensant à ne pas le rendre hermétique afin de laisser s’échapper le gaz carbonique.

Il faut savoir qu’après 6 à 24 heures de l’ajout de la levure pour vin, la fermentation du mélange commence directement. Vous remarquerez des substances qui vont remonter à la surface du mélange que sont les particules légères ou encore le chapeau. Afin de veiller au bon fonctionnement de la fermentation alcoolique du vin, vous devrez mélanger le liquide 2 fois au quotidien. Si ce chapeau change de couleur et devient brun, il faut immédiatement stopper la macération, car cela signifie qu’elle a duré trop longtemps.

Le pressurage

À cette étape, vous vous apprêtez déjà à scinder le résidu solide ou le marc du liquide appelé le moût qui doit encore continuer la fermentation du vin. En vous équipant alors du kit pour faire son vin, commencez par positionner une toile à pressoir sur le pourtour du pressoir afin de retenir le broyat. Renversez 15 à 20 cm de broyat sur la toile puis mettez un scourtin. Gardez cette même proportion pour bien séparer le jus et le marc jusqu’à ce que le pressoir soit plein.

Plus le pressoir se remplit, plus le jus va s’écouler par le bas dû au simple effet de la gravité qui tire le liquide vers le fond. Cette liqueur constituera un vin de première qualité. Comme la vinification du vin blanc, le liquide entamera ce processus tout seul. Lorsque le liquide ne s’écoule plus du pressoir, montez l’appareil en utilisant des cales en bois et en resserrant le mécanisme jusqu’à ces cales.

Outre ce premier pressage, vous pouvez refaire une seconde fois cette opération pour obtenir un jus qui ne sera plus comme le premier. Avec un liquide riche en principes gras, vous obtiendrez un vin maison de moyenne qualité qu’on doit séparer de la première cuvée. Il est encore possible d’effectuer un troisième pressage pour ceux qui ne savent pas encore comment faire du vin.

 

Le débourbage des moûts

Comment fait-on ici ? Cette étape consiste à laisser le liquide se reposer pendant 12 à 24 heures avant la fermentation qui aura son avantage sur le vin. On peut citer 2 bienfaits de cette technique :

 – La fermentation ne produira que peu ou pas de mousse et le résultat sera plus propre comparé à une préparation sans cette étape.

 – Le vin paraîtra plus clair sans intervention extérieure et les arômes seront plus fins au contact de l’odorat.

Pendant le débourbage, le processus de fermentation ne débute pas encore et les particules lourdes se déposent au fond du liquide ce qui le rendra plus clair. Et une fois que le moût s’éclaircit, la fermentation se passera sans présenter de débordement.

Afin d’éviter que ce processus ne se déclenche prématurément, il est conseillé de mettre le jus dans un récipient sulfité doté d’une hauteur plus grande que la largeur. Une fois dedans, placez-le dans un endroit à basse température constante entre 10 et 15 °C. C’est également pendant cette période que vous pourrez effectuer une correction du vin concernant l’acidité en y mettant du carbonate de calcium.

Ajoutez ensuite l’anti-pectine et d’autres produits comme le lait écrémé ou le sucre 10 heures après le sulfite. Après que le vin soit séparé des bourbes, les levures naturelles qu’ils contiennent disparaîtront entièrement. Pour une fermentation plus saine et accélérée, il faut ajouter des levures pour le vin. Le liquide débourbé sera par la suite placé dans une bonde de fermentation artisanale.

 

Fin de la fermentation

Pour savoir si cette étape est complétée, la fine mousse qui recouvre la surface du vin disparaît et le vin devient plus clair. Pour être certain de la situation, vous pouvez vérifier cette information en prenant la mesure de la densité du vin.

Préparez ensuite le récipient dans lequel le vin sera transvasé et remplissez-le jusqu’à son bord avant de le sceller avec un barboteur. Une fois que la fermentation s’achève, le vin sera soutiré et l’élevage pourra débuter. Il existe néanmoins une fermentation dite malolactique qui ne convient pas à toutes les espèces de raisins et de vins. Un ouvrage intitulé « traité de vinification » renferme toutes les informations utiles pour ce type de fermentation.

Le soutirage

Cette dernière étape, quant à elle, consiste à scinder le liquide des dépôts inutiles en le transvasant dans un dernier récipient. Cette décantation sert à séparer la partie liquide du reste des composants qui ne serviront plus. Le soutirage a aussi plusieurs avantages :

 – Il facilite la dissipation des gaz qui encombrent les vins jeunes

 – Il stimule la fermentation des sucres restants par le biais des levures en aérant le vin

 – En plus d’être protégé des bactéries, le soutirage permet d’ajuster et de mesurer la quantité de sulfite présent dans le liquide.

Pour cette opération, on utilise soit une canne de soutirage accompagnée d’un tuyau souple ou tout simplement d’une tireuse à poumon. Le processus doit se faire sans trop de pression montante pour que les liens restent dans le précédent récipient. C’est aussi la dernière étape essentielle pour connaître comment faire du vin.

Le soutirage doit s’effectuer avant 10 jours après la fermentation comme avec le vin jaune avant de le placer dans la cave avec une température entre 13 et 15 °C. Après ce premier soutirage, un second processus se fera après 2 ou 3 mois du premier. 2 autres soutirages seront encore à faire avant l’arrivée de l’été et un dernier en hiver avant de commencer à le mettre en bouteille et finaliser la production du vin. 

 

 

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