Après le vin rouge, rosé, blanc, gris, voici que l’on a actuellement un vin bleu. Depuis quelque temps, les questions fusent autour de l’élaboration de ce type de vin, également nommé Vindigo. D’où vient-il ? Comment est-il élaboré et comment se déguste-t-il ? Autant de questions qui méritent d’être éclaircies. Pour en savoir davantage, nous sommes partis sur la piste du vin bleu et nous n’en sommes pas revenus bredouilles !
D’où vient le vin bleu et à qui doit-on son origine ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, et (peut-être) répondre à la question : comment faire du bleu turquoise similaire à la robe d’un vin bleu de Vosges ou d’un vin bleu portugais, nous estimons qu’un rapide retour sur ses origines s’impose. Ce breuvage voit le jour pour la première fois dans le flanc sud de l’Espagne avant d’être commercialisé dans l’Hexagone, plus précisément dans la ville de Sète. Il a été élaboré et imaginé par une petite communauté d’entrepreneurs qui avait le désir de surprendre et d’éblouir le secteur du vin en y apportant un concept novateur basé sur la couleur. Et contrairement à ce que l’on peut penser, le vin bleu n’est pas si nouveau que cela, car il a existé depuis longtemps et avait répondu sous le nom d’Imajyne, un breuvage qui a été produit en Corse dans le courant du XIXe siècle.
Un vin 100 % naturel : vrai ou faux ?
Pour pouvoir se prononcer sur la véracité de cette information mise au premier plan par les producteurs, il convient de passer la composition du breuvage sous la loupe. C’est une boisson qui se compose d’un cépage chardonnay qui s’additionne avec un moût des peaux de raisin rouge. En d’autres termes, le cépage blanc entrera en macération avec des peaux de raisins rouges qui sont pourvues d’anthocyanes. Cela permettrait ainsi au liquide de bénéficier d’une telle teinte.
Pour contrebalancer cette donne, on découvre également dans Science et Vie que la molécule ne peut virer au rouge qu’à compter d’un pH au-dessus de 7. Ceci dit, on sait que le pH du vin n’atteint pas cette valeur et qu’il se situe entre 3 et 4, ce qui permet d’obtenir cette couleur bleue. Il ne s’agit donc pas d’un vin entièrement naturel.
On déguste pour vous
La première chose qu’il faut savoir pour que vous puissiez vous faire une idée de la chose, c’est que, d’après René Le Bail, l’achat du vin bleu est généralement effectué par les femmes. A priori, la boisson a un taux d’alcool assez faible de 11 degrés seulement, ce qui lui permet d’avoir la gent féminine dans sa poche. Par ailleurs, la saveur révèle un mélange de chardonnay et de rosé, aux contours subrepticement acides, fruités, tartriques, avec une finale assez courte. C’est également un breuvage qui trouvera bien sa place dans une cave à vin encastrable pour une dégustation propice en saison estivale.
Laisser un commentaire
0 COMMENTAIRES